Carla et Nicolas, les Misérables de l'Elysée

L'offensive médiatique, lancée par Sarkozy depuis son entrée en campagne, pour gommer son image de président des riches, a atteint son paroxysme cette semaine. Ceux qui pensaient que l’Élysée hébergeait un flambeur, aux mœurs de parvenu, en seront pour leurs frais. Les Sarkozy forment en réalité un couple de "gens modestes" et la vie du Président est "d'une austérité extrême".

Un mari qui travaille dur, si dur que sa femme craint le pire pour sa santé, et même... "qu'il meure". Un mari dont la vie, d'"une austérité extrême", se résume à un long chemin de croix : “La fonction de président de la République impose une ascèse et des souffrances plus grandes qu’à soi-même“ (sic).
Une épouse modèle en permanence sur le qui-vive, car elle sait que sa vie peut basculer à tout moment : " J'ai évité la boulette magistrale parce que je fais très attention, mais j'ai très peur". Un couple dont l’apprêté à la tâche n'a d'égal que la modestie : "Nous sommes des gens modestes." Un couple uni seul contre tous pour affronter la cruauté perpétuelle de ses contemporains à son égard. Et d'une corporation en particulier : "Ils sont très à charge contre mon mari... Vous en connaissez, vous, des journalistes qui sont pour mon mari ou même juste neutres?". "Le taux de critiques a atteint un niveau incroyable. Et de mauvaise foi, et de mensonges"
Ce couple, qui force l'admiration et le respect pour son sens du sacrifice au service des Français, vous évoque-t-il quelque chose ? Les Misérables de Victor Hugo ? Eh bien, non ! Malgré les apparences, c'est de Nicolas Sarkozy  et de Carla Bruni qu'il s'agit. Grâce soit rendue au couple Sarkozy et au sieur Guéant, avec leurs déclarations scrupuleusement rapportées ci-dessus, d'ouvrir enfin les yeux des Français sur une réalité trop longtemps passée sous silence : sous Sarkozy, la vie à l’Élysée ce n'est plus Versailles mais le monastère. Cinq ans d'un tel enfer pour un couple de jeunes mariés, ce doit être une éternité. Gageons, qu'en peuple reconnaissant pour tant de souffrances endurées, les Français n'auront pas le sadisme de les faire rempiler pour cinq ans.

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