"Sarkozy nous présente sa nouvelle campagne" (la une du Canard du 8 février)

Hier au soir, retour du plus que jamais candidat Sarkozy sur le petit écran. Presque une semaine jour pour jour après avoir monopolisé l'antenne pendant plus d'une heure sur six chaînes de télévision, revoilà l'autoproclamé capitaine courage du vaisseau France dans la tempête au 20 heures de France 2, pour une interview forcément exclusive. Même si les sujets à l'ordre du jour sont tout ce qu'il y a de rebattus : "La crise sans précédent, la Grèce qu'il faut sauver de la faillite, etc."
La touche d'originalité réside dans la présence d'Angela Merkel, au côté de Sarkozy. Et qu'a-t-elle à dire au peuple français ? Qu'elle vote Sarkozy. Un ralliement en forme de conseil dont on peut douter de l'efficacité. Non contente d'être accusée d'imposer son traitement de choc, à base d'austérité, à l'Europe tout entière, voilà qu'Angela donne ses conseils sur la meilleure façon de voter. La confirmation, si besoin en était, que Sarkozy est aux abois. Lui qui n'a eut de cesse de donner du "chef d'état" à la chancelière pendant tout l'entretien, pour qu'elle lui en donne en retour, en est réduit à se dégotter un chaperon outre-Rhin. Ce n'est pas la marque de l'indépendance d'esprit qu'on s'attendrait à trouver chez un chef d'Etat. Si Sarkozy n'a trouvé qu'Angela pour relancer sa vraie fausse campagne, ses sondages ne risquent pas de s'améliorer.


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