Le Sarko show continue

"Si vous ne parlez pas de moi, j'en parlerai à votre place." Après le discours offensif du grand méchant mou au Bourget, il n'y en avait plus que pour ce dernier dans toutes les gazettes en début de semaine. Le déplacement en pirogue en Guyane du CDD de plus en plus précaire de l'Elysée, a soudain été relégué au second plan. C'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Au cours de trois heures de conversation à bâtons rompus avec les journalistes, en marge de son déplacement, le pourfendeur du capitalisme en a profité pour aborder son sujet de prédilection favori : lui-même.
Au point de s'épancher sur une possible défaite , jusque-là sujet hautement tabou. "En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude." La preuve au passage, pour les quelques naïfs qui en doutaient encore, qu'il sera bien candidat. Les journalistes, qui n'en croyaient pas leurs oreilles, en ont profité pour lui demander s'il pensait avoir encore une chance d'être élu. Là, il s'est vite ressaisi en invoquant la versatilité de l'électeur : "Vous n'imaginez pas les surprises que les Français nous réservent. Les favoris à l'élection présidentielle ont toujours perdu." Sauf qu'à la même période en 2007, le favori s'appelait déjà Sarkozy. Intarissable, Sarkozy a même évoqué sa vie d'après l'Elysée, promettant : "Vous n'entendrez plus parler de moi !" Mais il a pris le soin de situer cette perspective en 2017 et non pas en 2012. Histoire de ne pas fournir, à ses millions d'électeurs déçus, un argument supplémentaire de ne plus voter pour lui ?