Nadine Morano ou l'art de la délicatesse

Nadine Morano, qu'on ne présente plus, va bientôt y réfléchir à deux fois avant d'accepter les invitations des chaînes de radio.
Sur France-Inter, ce mercredi, Sophia Aram l'a habillée pour toute la campagne électorale.
L'humoriste  a commencé sa chronique par un tonitruant : « Frédéric Lefebvre, il y a deux semaines, Nadine Morano aujourd’hui. Si j’ai David Douillet la semaine prochaine, j’ai le tiercé dans l’ordre ». Pour finir par un double assassinat en bonne et due forme :  "En lisant le livre de Carlier (nldr: consacré à Morano), ce qui m'a le plus inquiétée ce n'est pas tant qu'il déplace une telle boîte de cirage pour astiquer les escarpins d'un ministre en exercice, mais le fait que Carlier se laisse distraire par ses troubles émotionnels au point de confondre populaire et vulgaire".

"Populaire c'est pas la même chose que vulgaire"

Ce qui a bien sûr déclenché l'ire de Nadine : "Vous ne me connaissez pas. Comment pouvez-vous dire que je suis vulgaire (sic)." Qui en a rajouté sur ses origines modestes, comme si c'était une excuse ou une explication : "Est-ce que vous avez vécu dans une cité ?", a-t-elle ainsi lancé à l'humoriste. Pas de chance pour Morano, l'autre lui a répondu : "Oui, pendant vingt ans.". Pour avoir le dernier mot, Morano a renchéri : "Eh bien moi pendant vingt cinq ans." Voilà qui change tout. A supposer que cela soit vrai. Et le pitbull du Château de conclure : "Populaire c'est pas la même chose que vulgaire." C'est précisément là qu'est le problème. Morano s'imagine qu'elle est populaire alors qu'elle ne que vulgaire. On peut être du peuple sans être grossier. Et on peut très bien être de la haute en l'étant, par son vocabulaire mais aussi par son comportement. Elle est bien placée pour le savoir, les exemples dans sa famille politique ne manquent pas.

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