Bayrou le Teuton
Souvenez-vous ! En 2007, le Béarnais se présentait volontiers comme le Blair français. La santé économique florissante du Royaume-Uni en faisait alors rêver plus d'uns. Tout comme l'Espagne. Au point que l'inénarrable Ségolène s'affichait aussi souvent que possible sur la photo en compagnie de Zapatero, et s'était vue surnommée la Zapatera par les médias.
Ces deux pays sont désormais aussi mal en point que la France, voire plus pour l'Espagne, dont le taux de chômage atteint des niveaux stratosphériques. Cela n'a pas échappé à Bayrou, qui lorgne maintenant vers l'est. Du côté de l'Allemagne précisément, le bon élève de l'Europe, le seul grand pays de la zone euro qui conserve encore son triple A. En bon centriste qui va toujours dans le sens du vent, Bayrou n'a désormais d'yeux que pour Schröder et Merkel. Schröder qui aurait sorti, en 2004, son pays de l'ornière en lui administrant un traitement de cheval à forte dose libérale. Bien que les statistiques démographiques et économiques soient loin de plaider en ce sens, Bayrou voit dans l'Allemagne et la France "deux jumeaux économiques", qu'il rêve de fusionner. Finalement pas si illogique que ça qu'un centriste qui a vécu aux crochets de la droite toute sa vie rêve pour son pays de se trouver plus fort que lui pour le protéger.
Ces deux pays sont désormais aussi mal en point que la France, voire plus pour l'Espagne, dont le taux de chômage atteint des niveaux stratosphériques. Cela n'a pas échappé à Bayrou, qui lorgne maintenant vers l'est. Du côté de l'Allemagne précisément, le bon élève de l'Europe, le seul grand pays de la zone euro qui conserve encore son triple A. En bon centriste qui va toujours dans le sens du vent, Bayrou n'a désormais d'yeux que pour Schröder et Merkel. Schröder qui aurait sorti, en 2004, son pays de l'ornière en lui administrant un traitement de cheval à forte dose libérale. Bien que les statistiques démographiques et économiques soient loin de plaider en ce sens, Bayrou voit dans l'Allemagne et la France "deux jumeaux économiques", qu'il rêve de fusionner. Finalement pas si illogique que ça qu'un centriste qui a vécu aux crochets de la droite toute sa vie rêve pour son pays de se trouver plus fort que lui pour le protéger.
Bayrou Made in France
Lorsqu'on lui fait remarquer qu'un Européen aussi béat que lui n'est pas très crédible pour défendre le made in France, parce qu'il a été en partie sacrifié par Bruxelles sur l'autel de la concurrence pure et parfaite, la veille lune de la Commission européenne, il s'en sort par une pirouette : "Je suis pour élire les représentants européens, comme ça les peuples les connaîtront et pourront aller manifester sous leurs fenêtres." C'est toujours la même chose. Quand on démontre à un européiste comme Bayrou qu'elle ne marche pas, il répond toujours par plus d'Europe !
Bayrou en route pour le Nobel d'économie
Bayrou a trouvé son nombre d'or : 75 milliards. C'est le chiffre du déficit de la balance des paiements française. Un savant calcul l'a conduit a trouvé que ce montant colossal correspond justement au traitement de nos 3 millions de chômeurs. Mais c'est bien sûr ! En d'autres termes, Bayrou a trouvé le moyen d'éradiquer le chômage en France. On ne souvient pourtant pas que la France ne comptait aucun chômeurs quand son commerce extérieur était encore à l'équilibre.
Le melon
Sinon, comme en 2007, Bayrou a toujours un melon gros comme ça. "Vous définissez-vous comme un candidat centriste ? Non, central !" "J'aimerais bien revenir sur ce que vous venez juste de dire", enchaîna-t-il : "Vous avez eu raison sur tout." Une phrase malheureuse de Natacha Polony, noyée dans une longue tirade, pour dire que Bayrou avait posé le bon diagnostic. Sans avoir cependant jamais proposé aucune solution, nuança-t-elle. L'ex-ministre de l'éducation nationale de Chirac ne retint bien sûr que ce qui l'arrangeait pour en tirer la conclusion qui s'impose : " Eh bien ne croyez-vous pas qu'il vaille mieux voter pour quelqu'un qui a raison sur tout."
