La sagesse m'habite désormais

Le Dalaï-lama nous écrit. J'ai toutes les raisons du monde d'être zen désormais. DSK dans sa prison dorée, avec l'Atlantique entre lui et les Français. Les éléphanteaux socialistes groggys pour longtemps, alors qu'ils se partageaient déjà les cabinets ministériels, ces cons-là. Aux abonnés absents qu'ils sont maintenant, et pour longtemps.
Quel contraste avec moi ! Qui suis sur tous les fronts pour sauver la planète. Main dans la main avec Barack Obama au G8, pour éviter que le monde retombe en récession. Les yeux dans les yeux avec la grosse Bertha pour sauver ce qui reste de l'euro. Bras dessus bras dessous avec Cameron pour libérer le peuple lybien du joug sanglant de Kadhafi ?

Surtout cacher ma joie

Le Président, droit dans ses bottes et honnête jusqu'au bout des ongles, nous écrit. De la hauteur, de la hauteur, toujours de la hauteur ! Surtout ne rien laisser paraître de mon bonheur atomique. Je trouve que la menotte lui va bien au teint à Domi. Finalement, il est mieux en Scarface qu'en Président, l'ex-maître du monde.  

Le côté socialo de DSK ?

Nicolas Sarkozy nous écrit. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager la dernière de Brice, mon fidèle Auvergnat, sur le violeur du PS. Connaissez-vous le côté socialo de DSK ? Faire don de sa personne aux femmes de chambre noires, même pas bandantes pour un dollar. Et leur laisser en guise de pourboire un peu de sperme sur le col de leur chemisier.

C'est qui le président des riches ?

Le président des riches nous écrit. Quatre chambres, trois salles de bain avec baignoire et douche, une salle de cinéma, une autre dédiée au sport, un spa avec bain de vapeur, une terrasse sur le toit avec mobilier d'extérieur et coquette statue de cochon... Le tout sur trois étages, pour 630 m2 au total, avec parquet en chêne, dans une rue pavée en plein cœur de Tribeca, quartier résidentiel de Manhattan à New York, dans lequel il aura pour voisins Mariah Carey, Jay-Z, David Letterman ou Robert De Niro. S'emmerde pas Strauss-Kahn ! C'est plus la gauche caviar. C'est la gauche dorée sur tranche, la gauche Bettencourt, la gauche-l'Oréal- parce-que-je-le-vaux-bien...
Moi à côté, j'ai l'air d'un petit joueur, d'un nécessiteux, d'un moine trappiste. Mes vacances sur le yacht de mon ami Bolloré, c'est le camping à Palavas les Flots à côté. Et ma sauterie au Fouquet's avec mes amis PDG du CAC 40 pour fêter mon triomphe en 2007, un dîner d'anciens combattants à la cafétaria Flunch de Triffouillis-les-Oies. Quand on songe que la gauche me surnomme le président des riches.  Que c'est même le titre d'un bouquin écrit par deux ex-communistes reconvertis dans la sociologie à la sauce marxiste. Si moi je suis le président des riches, DSK ça aurait été quoi : le président des milliardaires, le défenseur de Bill Gates et des dynasties royales réunis.
M'est d'avis qu'au PS, ils vont bientôt devoir la mettre sérieusement en veilleuse avec la défense éplorée de la veuve et de l'orphelin, dont il ont fait leur fonds de commerce. Crédibilité Zéro. Et  surtout, qu'ils ne viennent pas me dire que DSK ne représente que lui-même, alors qu'ils étaient tous prêts à se ranger derrière lui pour 2012, ces cons-là. Une telle erreur de casting est impardonnable. Elle en dit long sur leur tartufferie lorsqu'ils prétendent représenter la classe ouvrière et le peuple français. Avec moi au moins, les Français savent à quoi s'en tenir. Ils savent bien que si les riches sont mes amis c'est que je n'aime que les vainqueurs.

C'est qui le président normal ? Hein ?

Je pavoise, j'exulte, DSK out. No he Kahn't plus ! Le favori des sondages ? Mon remplaçant quasiment déjà élu ? Celui qui allait me priver de second tour ? Le maître du monde ? Le sauveur du capitalisme ? Un vulgaire violeur de femme de ménage, noire  qui plus est !

Les socialistes, qui n'ont que le mot de justice sociale à la bouche, s'apitoient sur le sort de DSK (de moins en moins, c'est vrai, à mesure que le temps passe...) sans la moindre pensée pour Nafissatou, la femme de ménage noire du Sofitel. Pas étonnant qu'il n'y ait plus un seul pauvre pour voter pour eux...

Je ne pouvais pas espérer de meilleur scénario pour me refaire une virginité. Président des riches, Fondé de pouvoir du CAC 40, despote versant dans le népotisme même, à côté de violeur, c'est un compliment, une gentillesse, une amabilité, de la roupie de sansonnet, à côté...

J'ai trouvé mon nouveau slogan : Pendant que DSK se soulageait sur une femme de ménage, moi je donnais un enfant à la France. Espérons que Carla ne me fera pas un petit noir, qu'il me ressemblera histoire que je n'ai pas à prouver que j'en suis bien le père....

On n'est jamais aussi bien servi que pas soi-même

Article du Nouvel Obs
75 pages. A un an de l'élection présidentielle, alors que la campagne semble déjà lancée pour un certain nombre de candidats, l'Elysée publie ce vendredi 22 avril un épais rapport intitulé "4 ans d'action", tiré à 5.000 exemplaires et disponible sur le site internet de la présidence de la République.


Le but : "une photographie aussi exacte que possible de l’action du président de la République et du gouvernement, présenter des faits et uniquement des faits au jugement des Français", peut-on lire dans le texte introductif. Il s'agit plutôt d'une grande démonstration d'auto-congratulation sur les réformes engagées dans les domaines "de l’emploi, de la sécurité, de l’autorité et du pouvoir d'achat". Le texte reconnait toutefois que "tout n'a pas été réussi", notamment en raison de la crise économique "la plus grave depuis la grande dépression des années 1930".

Le président le plus impopulaire de la 5e République, à la tête d'une majorité divisée, y affirme qu'il demeurera "au service des Français jusqu'à la dernière minute de son mandat. Et ce n'est qu'à ce moment là que son bilan "pourra être dressé". Comme pour donner rendez-vous dans l'isoloir.

"Travailler plus pour gagner plus"

Le texte comporte ensuite une longue liste détaillée des chantiers entamés. Alors que son image de président du pouvoir d'achat est écornée et que la dernière mesure annoncée –la prime aux salariés- ne devrait finalement pas faire beaucoup d'heureux, le fascicule reprend le slogan de la campagne présidentielle de 2007: "permettre à ceux qui le souhaitent de travailler plus et de gagner plus".

"Dans le projet présidentiel, Nicolas Sarkozy a souscrit à plusieurs engagements destinés à faire de la France 'une démocratie irréprochable'", une promesse qui semble avoir souffert des trop nombreuses affaires liées au train de vie des ministres ou à leurs conflits d'intérêt, d'Eric Woerth à Michèle Alliot-Marie en passant par Estrosi et Joyandet. Et qui a souffert, également, des multiples intrusions de l'exécutif dans l'actualité judiciaire.


Sur le site de l'UMP, Marc Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint du parti, va encore plus loin et évoque "un bilan exceptionnel de réformes menées a un rythme inouï". Il était temps de réhabiliter le bilan de l'action menée par le président de la République… et qu'on rétablisse la vérité", poursuit-il, saluant particulièrement la réforme des retraites, le Grenelle de l'environnement et la "fin" des 35h.

Selon toute probabilité, Nicolas Sarkozy devrait être candidat à sa propre succession. Les électeurs diront l'année prochaine s'ils croient en ce portrait d'un président "protecteur", rempart contre la crise, l'immigration et la délinquance.

Morin, le petit rapporteur

Les centristes sont tous les mêmes : des traîtres dans l'âme. Il suffit qu'ils soient virés du gouvernement pour qu'ils se mettent à balancer sur mon compte. Le seul moyen de les faire taire, c'est de les acheter en leur donnant des places. J'aurais dû réserver un budget pour ça, le seul moyen d'être sûr qu'ils me foutent la paix, ces salauds.

Après ce rat d'égoût de Giesbert qui rapporte mes propos tenus en privé, voilà que Morin s'y colle en sortant un torchon chez le même éditeur, Flammarion. Je ne savais pas que Morin savait écrire, lui qui n'est pas capable d'aligner deux phrases sensées d'affilée. Quoique, pour rapporter mes propos à longueur de pages, inutile de savoir écrire. Il suffit de rapporter. Je l'imagine maintenant à la place de Juppé, qui a engagé nos armées en Lybie, il aurait pris ses jambes à son cou.


Le 14 juillet 2010, Nicolas Sarkozy se félicite du défilé militaire en présence des forces africaines. Une première. La manifestation annoncée contre la présence de dictateurs africains n'a réuni que quelques dizaines de personnes. "L'ambiance sur les Champs Elysées était formidable. Il n'y a pas eu le moindre cri de contestation et beaucoup d'acclamations!", se félicite le président.

"François Fillon se retourne alors vers moi, écrit Morin : "Tu as vu, il a tellement perdu le sens des réalités qu'il en a oublié que ceux qui sont admis le long des barricades de l'avenue des Champs Elysées ont été filtrés". Fillon continue: "Souviens-toi, c'est comme cette semaine, quand il nous a expliqué qu'il recevait un accueil formidable dans les rues! T'as déjà vu le président se promener dans la rue pour aller au cinéma? En fait, il parlait de son dernier déplacement en province, où seuls les militants UMP ont le droit d'être aux pieds des barrières et où les manifestants sont bloqués loin des caméras!"

Nul n'est prophète en son pays

Nom d'une pipe ! Que 2007 me paraît loin ! L'ingratitude des Français est un puits sans fond. Seulement 20% qui me font encore confiance. Après tout ce que j'ai fait pour eux. Qui c'est qui mouille sa chemise tous les jours, en campagne du matin au soir, entre deux avions ou deux 607...

Heureusement qu'il me reste Carla. Sa dévotion me réchauffe le coeur. Elle m'a même fait un gosse pour faire remonter mes sondages... Elle m'a dit qu'elle était prête à accoucher dans une étable pour reconquérir l'électorat catho.

S'il n'en reste qu'une, ce sera elle : "Je suis ultra sarkozyste, et même prête à faire campagne au côté de mon mari". Avec elle, c'est sûr, je n'aurais plus besoin de bourrer les salles de militants UMP.  "Je peux l’accompagner sur le terrain, écouter les gens, aider ceux qui me le demandent, peut-être participer plus à la vie politique, l’accompagner à des meetings..."

Plus à une contradiction près, la première dame de France, qui, en décembre 2009, avait exprimé le souhait que Nicolas Sarkozy en reste à un seul mandat, indique ainsi cette fois que "pour la France, ce serait mieux qu'il continue. Deux mandats, ce serait bien, c'est lui qu'il faut avec son énergie, son dévouement, sa force." Elle l'avait d'ailleurs déjà affirmé la semaine dernière à Paris Match : "Je roulerai pour lui."

Dans les colonnes du Parisien, elle a cependant bien voulu apporter quelques précisions quant aux convictions qu'on lui prête. "Je suis ultra sarkozyste. Je ne suis plus du tout, du tout de gauche", assure-t-elle, en écho à une affirmation lancée début 2011 : "Je n'ai jamais voté pour la gauche en France." Voilà qui devrait faire taire les derniers persiflages.

Il y en aura pour tout le monde

Article du nouvelobs.com

Nicolas Hulot n'a qu'à bien se tenir. Nicolas Sarkozy s'est rendu ce jeudi 28 avril à Egletons en Corrèze pour un déplacement sur le thème de la politique forestière. Pas de ballade à cheval en Camargue comme pour 2007, mais une promenade en forêt. Le chef de l'Etat a proposé aux professionnels du bois un aménagement de la fiscalité afin de renforcer les investissements dans la filière bois, qualifiée de "secteur stratégique".


Le chef de l'Etat au plus bas dans les sondages tente cette fois de reconquérir les âmes écolos déçues du Grenelle de l'environnement.
La tâche est ardue. En mars 2010, de passage au salon de l'Agriculture, Nicolas Sarkozy déclarait : "Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire". Les écolos ne l'ont pas oublié, ils devraient cette fois remarqué aussi que le président s'est rendu dans la région… en Falcon. Pas très propre.
Au-delà de la dimension écologique, ce déplacement est hautement symbolique. La Corrèze, terre des Chirac et maintenant de François Hollande, possible futur adversaire pour 2012.
Le président est en campagne ça ne fait plus guère de doute. Autre signe flagrant, mercredi à l'Elysée, à l'occasion de l'installation du Conseil national du Numérique, Nicolas Sarkozy, qui avait jusqu'à présent tenu un discours très sécuritaire sur internet a fait volte-face. Internet est un "formidable progrès", a-t-il martelé devant un parterre d'acteurs du numérique.
La semaine dernière, dans les Ardennes, Nicolas Sarkozy a de nouveau endossé le costume -froissé- du "président du pouvoir d'achat", précisant les contours d'une "prime" dite "obligatoire" aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés. Contre-feu habile, le gouvernement s'apprêtait à annoncer le gel reconduit de l'indice salarial des fonctionnaires.
Au Havre, le lendemain, lors d'une table ronde sur la réforme portuaire, il a défendu sa réforme des retraites et attaqué en règle les 35h. "Je ne pense pas qu'on peut réussir en travaillant moins, en investissant moins que les autres".
Cette année, la publication du bilan des 4 ans de mandat a pris une teinte toute particulière à un an de la présidentielle. 75 pages sur l'ensemble des mesures mis en place dans tous les domaines et le portrait d'un président "protecteur".

Enfin, le bouclier fiscal qui n'a cessé de déchaîner les passions est abandonné, et habilement remplacé par un relèvement du taux de l'ISF.
A noter que Nicolas Sarkozy sera également en visite la semaine prochaine dans une centrale nucléaire. Il y en aura pour tout le monde.