De Versailles à l'Elysée, rien n'a changé.

Le Président, sur les conseils de son épouse, serait devenu un homme de culture, lecteur passionné de la Pléaide et admirateur inlassable des oeuvres mortifères du cinéaste danois Carl Dreyer. Au point de faire régulièrement étalage de ses dernières lectures en conseil des ministres. Histoire de relever le niveau de Lefebvre ?
Force est de constater que cette conversion tardive à la culture ne l'a pas vraiment humanisé. Pour ce, nous ne saurions trop lui conseiller de regarder un soir prochain, au coin du feu, Si Versailles m'était conté, le chef-d'oeuvre de Sacha Guitry.

Et tout particulièrement la scène suivante. Au cours de laquelle la reine s'adresse à voix basse à Louis XV, interprété par Jean Marais : "Sire, mieux vaut écouter ceux qui vous crient de loin : Soulagez notre misère, que ceux qui vous disent de près : Augmentez notre fortune." Où l'on voit que la France n'est plus une monarchie, c'est que la princesse de Bruni n'est pas du genre à glisser de telles sottises à l'oreille de son "Chouchou".