Opération résurrection

Contrairement à ce que suggèrent les sondages, Villepin et Chirac ne sont pas morts. C’est du moins le message qu’ils entendent faire passer. En reprenant, de concert, l’initiative politique. Histoire de faire taire les mauvaises langues qui ricanent quand ils entendent Villepin parler d ’ «année utile» et répondent : l’année de trop ?
De retour de brèves vacances (diplomatiques) en Egypte, Jacques Chirac s'est inscrit dans le droit fil de son (vrai) père en politique… Georges Pompidou. En renouant avec les grands programmes industriels et scientifiques que « le fondé de pouvoir du capitalisme français » (Jean Lacouture) affectionnait tant. Il s'agit, entre autres, d'un moteur de recherches pour contrer l’ogre Google, de véhicules hybrides ou d'un métro nouvelle génération.

Villepin manifeste
à la Sorbonne

De son côté, Villepin a installé, à la Sorbonne, une commission chargée de définir un "nouveau pacte entre l'université et les Français". En toute simplicité. Ceci en présence du président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré, des ministres Borloo, Robien, Larcher, Goulard (Recherche) et de présidents d'université. Mais sans la CGT, la CFTC et la CGC, qui ont boycotté cette aimable sauterie. Chat échaudé craint l’eau froide… Le premier ministre s’est distingué en réponse à une question d’un étudiant : « En 2006, nous ne cessons de construire des Bastilles. Les Bastilles, elles sont dans nos têtes .»
Qui a dit que "le poète de Matignon" avait changé ? Visiblement, il reste plus que jamais fidèle à son personnage : l’incarnation jusqu'au-boutiste de ce qu’il dénonce.

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