Villepin souffle le chaud et le froid, Sarkozy s’impatiente

Plus il en parle, moins il le pratique. Avec Villepin, le mot dialogue tourne vite au dialogue de sourds. Les syndicats de salariés en ont fait l’amère expérience hier. La mine déconfite des leaders de la CFDT, FO et de la CGT vaut tous les discours. Les syndicats d’étudiants majoritaires, moins naïfs que leurs aînés, ont décliné l’invitation tardive de Matignon aujourd’hui. Le « forcené de Matignon » joue plus que jamais le pourrissement de la situation.
Ce qui est de moins en moins du goût de Sarkozy, qui commence à ruer dans les brancards. "Je ne veux pas un fossé entre la droite républicaine et la jeunesse. Tout ceci doit se terminer au plus tôt, car chaque jour qui passe renforce les conditions d'un affrontement (...) et peut-être même d'un drame", a-t-il dit. Et le chantre de « la France d’après » d’ajouter : « On ne débloquera pas la société française avec les recettes du passé. On ne la débloquera pas avec des politiques segmentées et orientées sur telle ou telle catégorie de Français qui se croient alors stigmatisés et en conséquence se braquent. » Il n’a pas cru bon de rappeler que le CPE est un contrat qui concerne uniquement les jeunes de moins de 26 ans.
Et de porter le coup de grâce. "Les Français ne se braquent pas contre la réforme, ils ne refusent pas le changement. Ils acceptent la réforme et le changement car ils savent que c'est incontournable. A la condition (...) qu'ils pensent que ce changement ou cette réforme est juste.” On en oublierait presque que Sarko était un ardent défenseur du CPE avant que la situation tourne au vinaigre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire